Les poules et leurs parasites

Comme tous les animaux qui vont à l’extérieur, les poules peuvent héberger des parasites. Qu’ils soient internes ou externes, il en existe plusieurs. Quels sont-ils et comment les identifier? Sont-ils dangereux pour l’humain?

Parasites internes

Les poules peuvent être porteuses de divers parasites internes, toutefois les trois plus fréquents sont :

• Les ascaris (vers rond blanc de 3 à 7 cm de long et 1-2 mm de large, parasite le système digestif)
• Les vers capillaires (vers du jabot, de 1-2 cm de long et mince comme un cheveu, parasite généralement la trachée)
• Les coccidies (protozoaire parasitant le système digestif)

Tous ces parasites ont en commun qu’ils s’attrapent dans les milieux naturels, c’est-à-dire à l’extérieur ou tout endroit accessible par des animaux sauvages. Ces parasites peuvent être présents sous forme d’œuf ou complet dans l’environnement. La transmission se fait généralement via des fientes provenant d’animaux parasités ou par l’ingestion d’insectes parasités. La majorité des poules vivent très bien avec un certain nombre de parasites internes. Cependant, lorsqu’une infestation est trop grande, la poule s’affaiblit et meurt si elle n’est pas traitée. Il existe des traitements naturels qui peuvent prévenir ou diminuer une infestation :

• L’ail
• La terre de diatomée
• Le vinaigre de cidre de pomme (biologique et non-pasteurisé)
• Les graines de courges (citrouille, potiron, courge musquée)

Si une infestation est majeure, c’est-à-dire qu’il y a présence de vers ou de sang dans les selles ou il y a affaiblissement et amaigrissement d’une ou plusieurs poules, il faut se tourner vers un vermifuge adéquat fournit par un vétérinaire.

Les vers sont habituellement retrouvés chez les poules de 6 mois et plus, puisqu’il faut plusieurs semaines d’incubation pour une infestation. En revanche, les coccidies sont très présentes chez les poussins et jeunes poules. C’est une des causes de mortalité importante chez les jeunes, car leur système immunitaire est plus faible et lorsqu’il y a apparition de symptômes (sang dans les selles, affaiblissement, amaigrissement), la mort survient généralement dans les 3-5 jours si non-traités.

Parasites externes

Il existe quelques parasites externes qui peuvent affecter la volaille (poux broyeur, acariens, gale, tiques, puces). Cependant, les plus fréquents sont les poux broyeurs, dits poux blancs, suivi par les acariens aussi appelés poux rouges.

Les poux blancs sont de petits insectes qui se nourrissent des peaux mortes et des plumes. Ils vivent exclusivement sur les oiseaux. Ils se cachent sous les plumes et affectionnent la région du cloaque, le dessus des ailes et le jabot. Ces poux ne sont pas mortels pour la poule, mais peuvent l’affaiblir lors d’infestation. Le contrôle de la population peut s’effectuer à l’aide de bain de poussière (sable, cendre, terre de diatomée) ou à l’aide de produits antiparasitaires tel que l’ivermectin.

Les acariens (poux rouges) sont plus tenaces et peuvent être mortel si non-traité. Il s’agit de petits insectes noirs ou rouges de la taille d’une tête d’aiguille. Ils sont dits piqueurs/suceurs car ils se nourrissent du sang de leur hôte, c’est pour cette raison qu’ils peuvent être mortels. Ils redoutent la lumière et ont tendance à se déplacer la nuit. Ils peuvent vivre dans l’environnement et sur la poule, c’est pourquoi il est difficile de s’en départir. Il faut être rigoureux lors du nettoyage afin de limiter l’infestation et il faut utiliser des produits antiparasitaires pour les éliminer. Il existe aussi des méthodes naturelles pour contrôler la population :

• Mettre à disposition un bain de poussière (sable/cendre/terre de diatomée/soufre)
• Disposer de la poudre de soufre dans le poulailler (craques/perchoirs/nichoirs)
• Après le nettoyage, passer un chalumeau près des interstices
• Insertion de l’insecte Stratiolaelaps scimitus (qui est un prédateur naturel des poux rouges (Dermanyssus gallinae)) dans le poulailler.
  
  

Transmission chez les humains?

Certains parasites sont transmissibles à une grande diversité d’hôtes, dont l’humain. Tel est le cas des vers intestinaux et certaines bactéries comme la salmonellose. Mais bien souvent, les parasites se sont développés en fonction d’un hôte spécifique comme la poule. Le meilleur moyen de prévenir les mauvaises surprises est de garder le poulailler propre et se laver les mains à la fin des manipulations.

Pour conclure,  les poules, comme tant d’autres animaux, peuvent être porteuses de divers parasites qu’ils soient internes, externes ou microscopiques. Des traitements préventifs et une bonne hygiène du poulailler aideront à garder l’ensemble de la basse-cour en santé!